Ekita, du bon café et de l’éthique !
|
Ma découverte du café"Retour en 2006, ma tasse de café avait un goût vraiment amer ! " J’ai découvert ce breuvage en créant ma toute première société de distribution de boissons biologiques et équitables pour les cafés, hôtels et restaurants en 2006. A cette époque, j’ai découvert le café ou plutôt l'expresso en restauration à base de café en grains. C’était alors le produit phare du commerce équitable et aussi, celui de mes clients restaurateurs. J’ai goûté tous les cafés de Paris (trop amer), ensuite j'ai cherché dans toute l’Europe des cafés verts équitables et biologiques auprès des importateurs. Mais
à force de déguster des cafés dans les restaurants, je me suis rendu
compte à quel point l'expresso n'était pas à la hauteur de mes attentes et parfois
paradoxalement plus encore le café issu du commerce équitable, considéré
par certains comme une fausse solution à de vrais problèmes. Alors j’ai créé ‘Ekita Café’. Je ne savais pas bien où j’allais ni ce que j’allais en faire… J’ai rencontré des torréfacteurs, des importateurs de café vert, des baristas; alors j’ai acheté mes premières machines professionnelles et mes premiers sacs de café vert et puis, j’ai appris à aimer le café, à le déguster, à découvrir la formidable variété d’origines et d’arômes. C’est finalement devenu une passion que j’ai eu envie de partager ! Et comme tout le monde boit du café et a un avis bien tranché sur la question; ce sont toujours de nouvelles discussions passionnées qui s’engagent… Diffuser la culture du bon café Ekita m’a donc permis de mettre un nom sur ma passion du café et j'essaie désormais de vous la faire partager. Car il demeure un paradoxe, que dis-je une schizophrénie, en France: on loue sans cesse la manière de faire et le goût des cafés (ristretto) des petits bistrots d’Italie mais on refuse catégoriquement d’investir dans le matériel et dans la qualité du café et d’apprendre les bonnes pratiques pour faire un bon expresso en France… d’où le succès retentissant des machines à dosette George Clooney et la chute des ventes en restauration traditionnelle !
Alors chez Ekita nous partons en guerre contre le mauvais café en diffusant les bonnes pratiques.
Tout d’abord, le café doit être frais pour offrir une qualité irréprochable mais une fois récolté, trié et séché, les sacs de café vert peuvent dormir plusieurs années dans les entrepôts et on les retrouve ensuite sur le marché à prix cassé… Pas chez Ekita ! On considère le café comme un produit frais et on ne travaille donc qu’avec du café de la récolte en cours…
Ensuite, il faut s’équiper de la bonne machine à café (la moins chère n’est souvent pas la plus performante ni la plus appropriée), du bon moulin (moulin instantané fortement recommandé) et apprendre les bonnes pratiques. Enfin, il faut nettoyer sa machine régulièrement (tous les jours pour les pros, une fois par semaine pour les particuliers) sinon la qualité se dégradera rapidement.
Du bon café bien sûr mais pas au détriment de l’environnement et des petits producteurs !
Ekita, c’est aussi un petit oiseau qui prend son envol...
En effet, pas question de faire du café comme les industriels tirés vers le bas par la grande distribution pour offrir un café toujours moins cher et souvent moins bon. Ce petit oiseau au-dessus d’Ekita, est le symbole de cette envie de s’affranchir de la manière industrielle de faire du café et plus encore, de ces règles du commerce mondial où le petit caféiculteur est toujours perdant à la fin, en vendant à perte sa récolte (ou sans faire de réels bénéfices) ; d’où la notion de café durable ou équitable. Et du café bio aussi, pour épargner aux hommes et à la planète cette déferlante de pesticides…
Et puis, le café ne doit pas seulement permettre à celui qui vend le produit fini de faire un bénéfice; le producteur doit lui aussi gagner sa vie avec son travail. Alors que le caféiculteur comme un simple paysan français, engage des frais, sa force de travail, brave les aléas climatiques; il ne sait pas avant la récolte quelle quantité ni à quel prix, il vendra sa production. Lequel d’entre nous, accepterait de travailler toute une année, en avançant les frais, pour au bout de compte ne pas savoir combien il va être payé ! Et puis après toutes ses réunions internationales au sommet promettant la fin de la pauvreté dans le monde alors que nous prospérons inexorablement dans les pays occidentaux, il n’est plus possible de rester sans rien faire.
Voici une action concrète et immédiate non subventionnée: payer dignement le travail difficile des paysans partout dans le monde pour récolter ce café qui fera notre plaisir quotidien.
C’est ainsi qu’au travers de la filière biologique, nous achetons nos cafés verts environ 30%-40% plus chers que les cafés conventionnels. Nos cafés aussi sont plus chers à la revente que dans les grandes surfaces ; mais maintenant vous savez pourquoi : derrière se cachent qualité et équité ! Faire du bio et de l’équitable, c’est très bien mais nous pouvons encore nous améliorer ! D’abord, il faut s’occuper de polluer le moins possible pour que notre activité économique s’inscrive dans un cadre durable: j’ai commencé à livrer mes clients restaurateurs en 2006 en véhicule GPL, puis j’ai imprimé mes factures sur du papier recyclé non blanchi puis j’ai fait choix de fabriquer uniquement des dosettes de café en papier biodégradable,... Et puis, toutes ces délocalisations qui font froid dans le dos… alors nous avons décidé que notre café serait torréfié uniquement en France et en Belgique (les plus gros entrepôts de café sont à Anvers). La France est le pays d’origine d’où les premiers kilogrammes de café Ekita sont sortis du tambour du torréfacteur ! Et aussi des dosettes Pod ESE en papier biodégradable car il était impensable pour nous de générer des montages de déchets avec des dosettes en plastique ou en aluminium. La Belgique, car le café vert arrive du monde entier notamment au port d’Anvers et puis, nous y avons trouvé un torréfacteur artisanal qui a une certification biologique et équitable et plus encore une vaste connaissance des origines de café héritée de son père.
Du café issu de filière biologique et équitable, la sélection des meilleurs crus de café du monde entier, le choix de dosette en papier biodégradable et une transformation en France et en Belgique pour faire travailler notre économie: vous ne trouvez pas que l’on respire mieux maintenant ! Alors tous à vos machines à café ! Pour faire honneur à ce beau produit auquel nous avons porté toute notre attention du lointain caféiculteur au torréfacteur, pour finir sous le jugement impitoyable de VOS papilles !
Je tiens à m'excuser de la relative longueur de cette présentation (tout bon communicant n'aurait jamais publié un texte aussi long et sincère) mais il me semblait fondamental de vous expliquer notre démarche et de vous considérer comme des conso-acteurs et non comme des con-sommateurs.» Nicolas Nass, créateur de la marque Ekita Café et du site web www.ekita-cafe.comFondateur et actionnaire majoritaire. |
|